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Lorsque nous pensons à des événements météorologiques extrêmes au Québec, les inondations nous viennent certainement en tête. Les crues historiques de 2017 et 2019 ne sont pas bien loin en mémoire pour les habitant·e·s de Sainte-Marthe-sur-le-Lac ou de Sainte-Marie, en Beauce.

Les impacts matériels de ces événements sont nombreux : destructions des infrastructures routières, dégradation des fondations de résidences, dommages au système de télécommunication publique, etc.

Selon l’Institut national de santé publique du Québec, les inondations entraînent des coûts moyens annuels estimés entre 10 et 15 millions de dollars au bas mot, sans compter les frais liés au stress, aux maladies hydriques, aux pertes de revenu qui s’ajoutent à la facture réelle.[1]

Mais lorsque les yeux du public ne sont plus rivés sur les dégâts, qu’advient-il aux populations touchées? Comment se porte leur état de santé, leur bien-être physique, psychologique et social?

Quand ton domicile des 40 dernières années se fait démolir par cette eau insidieuse qui cause beaucoup de ravage, tu peux vite te retrouver à crécher ici et là. Jamais réellement dans tes affaires, te sentant toujours un peu de trop.

Surtout lorsque, après deux ans de recherche, tu n’as toujours pas trouvé un nouveau logis qui répond à tes besoins, et à ton budget.

Tu peux aussi faire partie des personnes « chanceuses » qui se placent rapidement malgré la crise du logement qui affecte ta ville. Mais tout de même faire des crises de panique lorsque la chef d’antenne annonce le haut niveau de la rivière dans ta région.

« Avoir vécu une inondation augmente beaucoup le risque de développer un trouble de santé mentale » – Mélissa Généreux, professeure et médecin spécialisée en santé publique (Enquête nationale sur les impacts sociosanitaires des inondations 2019)

Et si, justement, tu as eu cette chance de te retrouver un toit dans des délais relativement raisonnables, ta situation financière t’a-t-elle replacé au point de départ, à nouveau vulnérable devant la prochaine crue des eaux?

En effet, selon une étude de cas réalisée en Beauce en 2021, « les personnes qui sont moins aisées sont plus susceptibles de subir des inondations répétées puisque celles-ci tendent à survenir dans des secteurs plus défavorisés, caractérisés par des logements à prix abordables souvent occupés par des personnes en situation de pauvreté. »[2]

Et la sécurité alimentaire?

Tel que rapporté dans le livre Du plomb dans les ailes, écrit par Centraide Québec et Chaudière-Appalaches, le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) projette que la multiplication des inondations affectera directement la sécurité alimentaire partout sur la planète, même ici, au Québec.

Puisque la moitié des aliments consommés ici provient de l’extérieur, la rareté des produits fera grimper le coût du panier d’épicerie. Une situation que nous connaissons déjà trop bien en 2022… C’est sans compter l’impact sur nos agriculteurs et agricultrices qui seront plus à risque de voir pourrir leurs productions directement dans les champs en raison des précipitations trop abondantes.

Les effets des inondations sur les populations vulnérables sont encore plus nombreux, et varient d’une région à l’autre. Le réseau Centraide travaille avec le communautaire à bâtir des milieux de vie résilients et adaptés aux réalités de demain.

Votre don fait dans le cadre de la Grande Percée permettra à près de 1,5 million de personnes à travers la province de croire à un avenir de qualité, dans un environnement en santé.

[1] INSPQ – Des catastrophes coûteuses (monclimatmasante.qc.ca)

[2] Rapport de recherche – Inondations rivière Chaudière (ouranos.ca)